Ma première induction en isolement

💉 Début de la chimiothérapie

Le mercredi 9 janvier 2013, j’ai commencée ma première chimiothérapie.
Je savais que ce moment allait arriver, mais entre l’annonce de la maladie et le début du traitement, tout est allé très vite.

🔹 Le protocole

On m’annonce que mon protocole durera 7 jours. Il comprend :

  • Deux molécules de chimiothérapie, dont la plus connue est l’aracytine,
  • Un anti-nauséeux en perfusion pour limiter les effets secondaires,
  • Et tout un ensemble de médicaments de soutien à prendre en parallèle.

Chaque jour, je reçois la chimio en perfusion.
Je me sens calme, un peu anesthésiée par l’enchaînement des gestes médicaux.

🔹 Les premiers effets

Étonnamment, je ne ressens pas de nausées. Pas de vomissements.
Mais je deviens extrêmement sensible aux odeurs :

  • Le parfum des infirmiers,
  • L’odeur des repas,
  • L’odeur même des produits désinfectants.

Tout devient agressif pour mes sens, comme si mon corps me disait : "Fais attention. Protège-toi."

👁 Prise en charge préventive

Pour éviter certaines complications liées au traitement, on m’installe une routine préventive :

  • Des gouttes ophtalmiques (sérum physiologique et corticoïdes) pour éviter la sécheresse oculaire,
  • Une pommade à base de vitamine A à appliquer le soir sur les paupières,
  • Et un sirop antifongique, le NOXAFIL, à prendre trois fois par jour avec du Coca (oui, du Coca !). Ce sirop a un goût très fort, mais il sert à éviter certaines infections fongiques pendant la période d’immunodépression.

🔻 L’aplasie

Le mercredi 16 janvier, soit une semaine après le début de la chimio, je suis officiellement en aplasie.

L’aplasie, c’est le moment où ma moelle osseuse cesse temporairement de produire des cellules sanguines.
Résultat : je n’ai presque plus de globules rouges, de globules blancs, ni de plaquettes.

Cette période dure environ 3 à 4 semaines.
Je suis transfusée en globules rouges et en plaquettes, pour maintenir un minimum vital.

🌡️ Fièvre et surveillance

Pendant cette période, je développe une fièvre élevée : entre 39 et 40°C pendant trois jours.
C’est un signe d’infection, fréquent en aplasie.
Je suis mise sous antibiotiques et surveillée de très près.

Heureusement, tout rentre dans l’ordre au bout de quelques jours. Mon corps tient bon. Mon mental aussi.

🏠 Retour à la maison

Quelques semaines après le début du traitement, une bonne nouvelle arrive :
je peux rentrer chez moi pour deux semaines.

C’est court, mais c’est un souffle d’air.
Une respiration entre deux tempêtes.

💬 Ce que je retiens

  • La chimiothérapie n’est pas toujours aussi violente qu’on l’imagine.
  • Chaque corps réagit différemment.
  • L’équipe médicale est attentive, présente, rassurante.
  • Et moi ?
  • J’avance, jour après jour, sans savoir de quoi demain sera fait… mais je tiens bon.

🧰 Ce qui m’a aidée à mieux vivre l’hospitalisation

Voici un article que j’ai trouvé très utile pendant ma cure :
🎧 Casque audio pliable avec arceau confortable – idéal pour les longues journées à l’hôpital
👉 Il isole du bruit, se replie facilement, et permet de s’évader par la musique ou les podcasts pendant les longues heures de perfusion.

Lien affilié – En passant par ce lien, vous soutenez ce blog sans frais supplémentaires. Merci 💛



Commentaires

Articles les plus consultés