En route vers la greffe de fragments ovariens : espoir en suspens

Quand on m’a annoncé que les traitements de ma leucémie aiguë allaient me faire perdre ma fertilité, j’étais concentrée sur une seule chose : survivre. La maternité semblait alors un rêve flou, rangé tout au fond d’un tiroir.

Mais avant ma greffe de cellules souches en 2014, une équipe médicale exceptionnelle a prélevé quelques fragments de mes ovaires. À l’époque, je n’ai pas réalisé l’importance de ce geste. Aujourd’hui, plus de 10 ans plus tard, ces fragments pourraient être la clé d’un espoir que je croyais perdu : celui de donner la vie.


Une technique encore rare, un espoir fragile

La greffe de tissu ovarien reste une procédure expérimentale, réservée aux femmes jeunes ayant eu un cancer et une préservation de fertilité. Il s’agit de réimplanter des fragments de cortex ovarien prélevés et congelés avant les traitements.

Ce protocole est suivi à l’hôpital Antoine Béclère, centre de référence pour ces interventions. Avant la greffe, mon corps a dû être préparé : traitement hormonal, examens, hystéroscopie, bilan cardiaque… Chaque étape est une barrière à franchir, parfois difficile, mais pleine d’espoir suspendu.

Mon corps peut-il encore porter la vie ?

Cette question revient souvent. Mon utérus est intact, mon moral suit tant bien que mal, mais la nature ne fait pas toujours de cadeaux. Les douleurs, les effets secondaires, la fatigue… ce parcours n’est pas linéaire. Et pourtant, chaque rendez-vous médical, chaque progrès est une victoire silencieuse.

Pour apaiser les désagréments hormonaux, certains objets m’ont été utiles au quotidien :

Une promesse en filigrane

Derrière ce combat, il y a une promesse. Celle faite à ma mère avant son décès. Elle rêvait de me voir devenir maman. Ce projet, c’est une façon de lui rendre hommage, de continuer à avancer malgré tout.

Et après ?

La greffe n’est pas encore planifiée, mais elle approche. Si elle réussit, elle pourra relancer ma fonction ovarienne de manière temporaire. Ensuite, une FIV pourra être envisagée. C’est un pari médical et humain. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j’avance avec espoir.

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